Un peu d'histoire
Notre commune associe les noms de deux entités de nature et d’âges très différents, une paroisse ST-GEORGES apparue à l’époque mérovingienne et LA BASTIDE un village crée au XIIIe siècle à la suite de la croisade des Albigeois. C’est en 1492 sous le règne de Charles VIII, dans un acte de vente de terre à « Rouzégas » que nous trouvons une des premières mentions de notre commune « CONSULAT DE LABASTIDE PORT ST-GEORGES DES MARES » comment faut-il comprendre ce nom ?
ST-GEORGES, représente alors un hameau avec une église qui occupe le site de l’actuel cimetière et de ses abords sur la rive droite de l’Agout et de l’Assou. Ce lieu était déjà occupé au Haut Moyen Age car dans la décennie des années 1960 on relève dans le cimetière deux sarcophages datant du VIe ou VIIe siècle. A cet endroit, en bordure de la rivière, on note la présence d’un port ; des embarcations assurent le franchissement du cours d’eau et probablement des liaisons en direction de Castres et Lavaur ; Son activité ne cessera qu’avec la construction du Pont Assou 1770 et du Pont St-Roch 1790. Des pans de mur de la maison du passeur ainsi que la mention d’un bac à cet endroit, sur le cadastre de 1826, confirment l’existence de PORT ST-GEORGES.
CONSULAT DE LABASTIDE correspond ici, comme ailleurs dans le Sud-ouest de la France, à l‘édification d’un d’habitat moderne ordonné, sur le plan politique, économique, et sécuritaire, construit au XIIIe sous l’impulsion du Comte de Toulouse Raymond VII ou de son successeur Alphonse de Poitiers. La communauté acquiert le droit d’être administrée par des consuls. Cette bastide est construite dans une boucle de l’Agoût à un carrefour commercial, présence d’un bac, face à la puissante forteresse de Lavaur, mais sur le plan ecclésial La bastide entre dans le ressort paroissial de St-Georges. C’est à cette époque que s’associe le nom du Consulat avec celui de la paroisse.
Quant au terme MARES ou MARETS, il rappelle que la plaine de l’agoût était essentiellement constituée de marais, assainis depuis par les aménagements, réalisations de fossés et urbanisation.
Remerciements à Monsieur Philippe Pieters
qui a rédigé cet article.